Transports scolaires et Manobus : en septembre, il faudra payer (cher).

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Le sujet avait été juste évoqué lors du Conseil Communautaire du 8 novembre 2017 , mais il sera précisé lors du Conseil du 27 février prochain : la fin de la gratuité du transport scolaire et du Manobus pour les habitants de la DLVA.

Si on se réfère à la proposition qui sera soumise au vote, il en coûtera par exemple pour tout habitant de l’agglomération à partir de septembre, 1€ par trajet en Manobus, et pour le transport scolaire, 150€/an pour un élève de collège/lycée ou 100€/an pour un élève de primaire. Cette décision mettra donc fin à la gratuité de ces transports dont bénéficiaient les élèves depuis 2010.

Si on compare le prix de cet abonnement pour un élève de collège/lycée à celui demandé dans d’autres agglomérations, on constate que l’écart est flagrant : pour 150€/an dans la DLVA, la Communauté du Pays d’Aix demande 50€/an , Pays de Forcalquier-Montagne de Lure demande 45€/an et sur le territoire de Terre de Provence Agglomération, dans le Luberon, le prix est de 10€/an . Même avec un service payant, la modération tarifaire est donc possible.

Un coût de rentrée accru de 52 % pour un élève de 6e.

BusScolaires100.jpgOn ne peut que regretter ce changement car il s’inscrit dans une volonté générale de désengagement vis à vis des familles. En effet, on se souvient qu’il y a quelques années, le département puis la DLVA versaient une aide pour les enfants habitants à plus de 3 km de leur établissement. Cette aide fut supprimée mais les transports étaient encore pris en charge. Aujourd’hui, c’est une nouvelle étape qui est franchie en instaurant cette tarification qui va à nouveau porter atteinte au budget et au pouvoir d’achat des familles. À l’occasion de la rentrée scolaire 2017, La Confédération Syndicale des Familles a évalué le budget moyen de la rentrée  pour un élève de Cours Moyen (CM) à 193,61€ et à 353,37€ en 6e. Ces frais de transport prévu par la DLVA représenteraient donc un surcoût par enfant de +42% en 6e et +52% en CM !

Un choix politique.

Nous considérons que le principe de gratuité des transports scolaires devrait être un choix politique fort, qui marquerait, sur un territoire rural et vaste comme l’est celui de la DLVA, l’attachement de notre agglomération à l’égalité d’accès à l’enseignement, qu’on habite à Saint-Laurent-du-Verdon ou Manosque centre. N’oublions pas que pour beaucoup, habiter loin de l’établissement de référence n’est pas un choix. La solidarité territoriale doit s’appliquer aux transports scolaires qui sont un des facteurs de l’égalité des chances en matière d’éducation. La gratuité des transports scolaires est possible, pour preuve 19 départements l’appliquent. C’est un choix politique dans le cadre de la solidarité, indissociable de la politique en faveur de la
jeunesse, de l’éducation et de l’égalité des chances. Il y a certes un coût pour la communauté mais comme il y en a un à maintenir une école, un bureau de Poste dans un village ou un service médical d’urgence dans un département.

Le cas du Manobus.

Plusieurs études (comme celle de l’ADEME  ) ont montré l’impact de la gratuité des transports urbains sur leur fréquentation. L’instauration du paiement du Manobus entraînera donc assurément une baisse de sa fréquentation. Financièrement, les recettes nouvelles devront être amputées des coûts supplémentaires induits par les titres de transport (frais de billetterie et de contrôle). On peut donc légitimement s’inquiéter de l’efficacité du service offert aux manosquins : encore plus de voitures en centre ville, donc plus d’émissions de gaz d’échappements pour un avantage financier à démontrer.

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Comme nous l’avons fait souvent, nous vous invitons à vous tourner vers vos élus communautaires pour leur demander ce qu’ils pensent de ces évolutions et, dans la perspective du Conseil Communautaire du 27 février, quelles sont leurs intentions au sujet des transports sur notre territoire, service indispensable à la cohésion et au bien-vivre dans notre agglomération.

Mise à jour du 27/02/2018 :
Suite aux intempéries que connait la région, le conseil communautaire prévu le 27/02 est reporté à une date ultérieure. D’autre part, une réunion (d’élus) pour débattre de cette problématique transport est organisée début mars. À suivre donc…
Mise à jour du 15/03/2018 :
Le conseil communautaire du 27 février ayant dû être annulé à cause de la neige, c’est lors du prochain (prévu le 20 mars) que le futur des transports au sein de la DLVA sera abordé. La proposition initiale de délibération dont nous nous faisions l’écho le 23 février ayant fait pas mal de vague (d’où la réunion du 8 mars), il semble que la proposition d’orientation (du futur contrat de Délégation de Service Public) qui sera soumise au vote, soit devenue beaucoup plus raisonnable.

 

 

10 commentaires

  1. Raphaël Enderlé-Chazalviel dit

    Bonjour,
    Merci ! Oui, bien-sûr, le Conseil Communautaire est (comme un conseil municipal) ouvert au public. Le 27/02, c’est à Gréoux, salle de l’Étoile, à 18h30.

      • Raphaël Enderlé-Chazalviel dit

        Oui, bien-sûr. Je ferai une mise à jour pour indiquer la date du futur Conseil Communautaire.

  2. jacques rochat dit

    c’est une honte ,nous sommes sur le dicta de Mr Jeamet Perralta et de la dlva on a donné les clefs de valensole à la dlva ils nous imposent tout et nous n’avons personne pour défendre nos intérêt propre aux Valensolais.faudra suivre ça de plus près et beaucoup de parent pour le 27
    j r

  3. Raphaël Enderlé-Chazalviel dit

    Bonsoir, j’espère pour ma part faire mon travail en débattant des sujets avant qu’ils ne soient votés. C’est je crois le minimum que l’on peut attendre d’un élu.
    La DLVA est ce que les élus et les citoyens en font. N’oublions pas ce qu’elle apporte aussi aux communes (les transports par exemples). Mais quand les décisions ne sont pas bonnes (et pas seulement pour Valensole), alors disons-le.

  4. cadenel dit

    bonsoir , quelles sont les raisons évoquées pour supprimer la « gratuité » ? As tu d’ores et déjà arrêté ta position ?

  5. Merci Raphaël pour cet article clair et pertinent Je suis d’accord pour un transport pris en charge par la collectivité c’est-à-dire nous les contribuables Je reste persuadée qu’on peut faire des économies dans des domaines qui n’impactent pas les citoyens à faibles ressources comme certains doublons existants : feuillets d’informations sur papier glacé en couleur qui restent en tas sur les tables municipales avant d’être jetés quand les dates sont dépassées J’espère toutefois qu’ils sont mis dans le tri sélectif ! Voilà un tout petit exemple mais mis bout à bout cela permettrait de faire profiter les populations de leur réel besoin

  6. Raphaël Enderlé-Chazalviel dit

    Pour répondre à la question, personnellement, je voterai contre cette délibération.
    La raison invoquée pour revenir sur la gratuité du transport scolaire est avant tout financière. La DLVA n’aurait plus les moyens de subventionner ce service qui, a mes yeux, doit être considéré comme de première nécessité. Il existe en effet quantité de « petites » économies facilement réalisables, qui mises bout à bout permettent d’en faire de grosses. On peut également citer comme exemple l’extinction nocturne de certains éclairages publics (compétence DLVA), qui jette littéralement l’argent vers le ciel…

  7. PAYAN-TAIX Danielle dit

    Nous sommes pieds et mains liés a le DLVA !!! c’était à prévoir …. lamentable déjà pour les heures d’ouverture du Syndicat d’Initiative et maintenant encore + GRAVE les transports scolaires, je crains que ce ne soit que le début !!!!

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